> VOS QUESTIONS

L’enseignement religieux retarde-t-il les apprentissages dans les matières générales ?

Chaque établissement choisit son niveau religieux et décide du nombre d’heures de kodesh ( matières juives ) par semaine. 90% des écoles juives étant sous contrat et respectent scrupuleusement le programme de l’éducation nationale. L’enseignement du Kodesh est fait de
manière à pousser les élèves à la réflexion, ce qui les aide bien souvent dans l’apprentissage des matières générales.

Preuve en est, l’excellence des résultats aux examens académiques des écoles plus religieuses. Le rythme des écoles juives est soutenu mais il pousse les élèves à aller de l’avant.

Le niveau est-il moins bon que dans l’enseignement laïc ?

En 30 ans, l’école juive a beaucoup évolué pour atteindre un niveau d’excellence tant sur le plan pédagogique que sur le plan des résultats académiques aux examens nationaux. Nos écoles sont devenues des références ! 95% de taux de réussite au baccalauréat d’enseignement général dont 2/3 de mentions.

Bien souvent, les élèves ont la chance d’évoluer dans des classes à effectif réduit, permettant une prise en charge personnalisée, garantissant une meilleure compréhension et d’excellents résultats, bien supérieurs à ceux de l’enseignement public.

Pourquoi le montant des scolarités en école juive est-il plus élevé que dans les autres écoles ?

L’enseignement public est par définition gratuit. L’enseignement juif, relevant du privé, implique nécessairement des frais de scolarité supplémentaires par les parents ? 90% des écoles juives étant sous contrat avec l’état, les frais liés aux enseignements généraux sont payés par l’état. Reste à la charge de l’école les frais liés à l’enseignement religieux, à la structure, à l’encadrement et à la sécurité. Les bâtiments des écoles publiques appartiennent à l’état et ceux de l’enseignement catholique à l’église. Ce n’est pas le cas des écoles juives qui doivent trouver d’autres financements.

Enfin, les professeurs des écoles juives sont diplômés et rémunérés en conséquence.

Existe-t-il des bourses ?

Les établissements fixent en début d’année un prix de base. Un tarif dégressif est appliqué en fonction du nombre d’enfants inscrits dans l’établissement. De plus, toutes les familles peuvent établir un dossier de bourse. Chaque établissement dispose d’une commission de bourse qui va statuer en fonction de la situation financière de chaque famille.

Enfin, il existe suivant les établissements, une bourse pour payer les frais de cantine ainsi qu’une bourse pour les familles issues d’un établissement public en fonction des critères de ressources.

Fait-on des études supérieures après l’école juive ?

Il s’agit d’un préjugé qui a la vie dure. Les écoles juives encouragent l’épanouissement des élèves, leur réussite personnelle et professionnelle et leur intégration au sein de la cité.

La très grande majorité des élèves suit des études supérieures, il est vrai plus souvent dans des filières médicales qu’à l’université. Certains élèves souhaitent s’épanouir dans la voie de la thora et sont alors encouragés par leurs professeurs.

École mixte ou séparée ?

L’offre en école juive est plurielle et il appartient à chaque direction d’établissement d’opter pour la mixité ou non. Tous les gan (maternelles) sont mixtes. 80% des écoles primaires le sont également. C’est généralement à partir du collège que la séparation intervient. Les écoles de filles ou garçons sont souvent des écoles plus religieuses. Néanmoins ces établissements ont bien souvent d’excellents résultats aux examens académiques à l’instar de l’école Beth Hanna ou Merkaz Hatorah. Rappelons enfin que la question de la non-mixité fait régulièrement l’objet d’un débat national. Nombre de nos voisins européens ont adopté depuis des années le système de la non-mixité avec d’excellents résultats.

Pourquoi nombre d’écoles juives ont -elles adoptées l’uniforme ?

Chaque établissement à travers son règlement intérieur établit le niveau de « tsniout » requis et les tenues adéquates des élèves. Rappelons que le débat est national, puisque chaque année le gouvernement évoque le fait de revenir à l’uniforme dans l’ensemble des établissements publics. Les dictats de la mode renforcent bien souvent les inégalités sociales. Les directeurs d’écoles juives prônent une adéquation entre les valeurs de modestie et de respect enseignées à l’école et la tenue vestimentaire des élèves. Que ce soit en jupe ou en uniforme, toutes et tous sont logés à la même enseigne. Les jeunes filles restent très coquettes et élégantes, bien dans leur tête et dans leur corps.

Les écoles juives font-elles la part belle à la culture, au sport etc… ?

En raison du nombre d’heures plus ou moins important consacré aux matières juives, il peut arriver que le nombre d’heures consacré au sport ou aux arts plastiques soit légèrement plus faible que dans le public. Certaines écoles en province ont la chance d’avoir des infrastructures très modernes et spacieuses. Pour les autres, les écoles se rattrapent en proposant une diversité de sorties scolaires culturelles ou sportives. Les voyages, classes vertes ou ski sont aussi l’occasion de renforcer les liens entre les enfants et les ouvrir vers d’autres cultures. Demandez le programme !

Y a-t-il des écoles juives pour les enfants différents ? Retard d’apprentissage, autisme etc…

Même si leur nombre reste malheureusement trop restreint, des structures pour des enfants présentant une situation de handicap se créent chaque année. En province, l’école Hatikva de Villeurbanne constitue un exemple en matière d’enseignement aux enfants présentant des besoins spécifiques ou porteurs de handicap. Sur la région parisienne, la plupart des écoles sont inclusives, c’est-à-dire qu’une classe CLIS ou ULIS est intégrée à l’ensemble de la structure classique. Un dossier MDPH doit être monté au préalable.
Il est également possible de faire appel à des AVS au sein de la classe dans la majorité des établissements juifs.

L’école juive est-elle élitiste ?

L’enseignement juif a également ses écoles de prestige comme « Louis le Grand » ou « Stanislas. » Mais désormais on ne peut plus qualifier les écoles juives d’élitistes. La majorité des écoles juives donnent leur chance à des élèves au dossier plus fragile et parviennent grâce à une pédagogie bienveillante à les mener jusqu’au bout de leur scolarité.
Les classements nationaux le reconnaissent volontiers en plaçant régulièrement nos écoles en tête, tenant compte de la capacité des écoles à garder leurs élèves tout au long du cursus.

J’habite dans une zone dépourvue d’école juive, comment faire ?

L’aspect logistique et pratique est bien souvent à frein à l’inscription. Il n’y a malheureusement pas d’école juive sur l’ensemble des communes.
Pour lever ce frein, depuis quelques années, la majorité des écoles juive ont instauré des systèmes de navette de ramassage scolaire de manière à desservir les zones dépourvues d’école.
Il n’existe pas moins de 50 lignes de transport scolaire sur la seule région parisienne. Les écoles de Marseille ont également prévu des navettes qui desservent l’agglomération.

Est-ce que l’école juive lutte contre le harcèlement scolaire ?

Le harcèlement scolaire est un véritable fléau en France et touche plus de 10% des élèves en école publique. En école juive, le phénomène existe mais dans une moindre mesure. Le phénomène est toutefois pris très au sérieux par les chefs d’établissements. Chaque année, des formations des professeurs, personnel d’encadrement et parents d’élèves sont organisés dans nombre d’écoles juives.
N’hésitez pas à demander aux chefs d’établissements les mesures prises ou formations des professeurs mises en place. Le guide des écoles juives évoque également si un programme de prévention des abus a été organisé au sein de chaque établissement.